Timbre : 1963 ÉMILE MAYRISCH

Description
Émile Mayrisch(1862-1929), diplomate luxembourgeois; né à Eich, Grand-Duché de Luxembourg
Commentaire

En savoir plus sur Wikipédia : Émile Mayrisch

Émile Mayrisch naît le 10 octobre 1862 à Eich, au Luxembourg, dans une famille mêlant médecins et maîtres de forges. Fils d’Édouard Mayrisch, médecin de la cour grand-ducale, et de Mathilde Metz, issue d’une lignée sidérurgique, il suit ses études à l’Athénée de Luxembourg avant de rejoindre l’industrie métallurgique 

En 1911, il cofonde avec le Belge Gaston Barbanson l’ARBED (Aciéries réunies de Burbach-Eich-Dudelange), fruit de la fusion de trois aciéries luxembourgeoises. D’abord directeur technique, il en devient président après la Première Guerre mondiale, façonnant le fleuron industriel du Grand-Duché 

Déterminé à bâtir une Europe unie autour de l’acier, Mayrisch joue un rôle clé dans la convention de l’Entente internationale de l’Acier, signée le 30 septembre 1926 à Bruxelles par les sidérurgistes français, allemands, belges et luxembourgeois. Cet accord anticipe la future Communauté européenne du charbon et de l’acier, jetant les bases d’une coopération économique paneuropéenne . Parallèlement, il préside le comité luxembourgeois de l’Union pan-européenne, promouvant l’idée

d’une culture partagée.

Aux côtés de son épouse Aline de Saint-Hubert, femme de lettres et militante humanitaire, il inaugure à Colpach-Bas un salon intellectuel où se côtoient André Gide, Paul Claudel, Walter Rathenau ou Karl Jaspers. Ces rencontres visent à rapprocher mentalités française et allemande, prélude à la fondation du Comité franco-allemand d’information et de documentation, soutenu officieusement par le Quai d’Orsay 

Le 5 mars 1928, Mayrisch meurt dans un accident de voiture près de Châlons-sur-Marne à l’âge de 65 ans. Ses funérailles, presque nationales, témoignent de l’estime que lui porte le Grand-Duché. Il repose aujourd’hui dans le parc de son château de Colpach-Bas 

Son nom perdure non seulement dans l’industrie — plusieurs timbres français (1963) et luxembourgeois (1978, 1996) lui rendent hommage — mais aussi dans le secteur médical : le Centre hospitalier Émile-Mayrisch, établi en 2004 dans le bassin minier, porte son héritage de modernité et de solidarité 

This 297-word résumé met en lumière la double ambition d’Émile Mayrisch : consolider un empire sidérurgique national tout en semant patiemment les germes d’une fraternité européenne.

Mes timbres & notes personnelles
www.wikitimbres.fr