Timbre : 1966 CHARLEMAGNE

Description
Charlemagne (742-814), roi des Francs et empereur d'Occident. Notre-Dame de Noyon (Oise), cathédrale du couronnement de Charlemagne en 768
Commentaire

Tu savais que Charlemagne, avant d’être le grand barbu imposant des manuels d’histoire, a commencé sa carrière en répudiant sa femme ? Eh oui. En 773, il largue la fille du roi des Lombards – hop, adieu – et fonce à l’attaque. Il prend Vérone, puis Rome, puis se fait couronner roi des Lombards. Classe. C’est le début d’un marathon guerrier et politique qui va lui faire dominer presque toute l’Europe occidentale. Pas mal pour un môme né en 742 dans une époque paumée entre rois fainéants et guerres de clocher.

Le mec était un stratège… mais pas un tendre. Contre les Saxons, ça tourne au carnage : 4 500 d’entre eux exécutés en un jour, à Verden, en 782. Et pourtant, il n’avait rien d’un bourrin inculte. Dès qu’il est sacré empereur en l’an 800 – pendant une messe à Rome où le pape lui colle la couronne sur la tête sans prévenir, d’ailleurs, surprise ! – il change de braquet : fini les épées, place aux livres. C’est

là que ça devient fascinant.

Il crée des écoles (Alcuin, Theodulfe, Paul Diacre... de vrais geeks de l’époque), standardise les lois, impose la minuscule caroline (notre écriture latine moderne lui doit beaucoup, sisi), et relance la culture. Tu vois ce qui est fou ? Selon Jacques Le Goff, Charlemagne "a davantage changé l’Europe avec ses écoles qu’avec ses batailles". Et tiens-toi bien : il savait à peine écrire lui-même. Il s’entraînait en cachette sous son oreiller... mais rien à faire, ça restait illisible. Énorme, non ?

Alors, Charlemagne, héros ou brute ? Un peu des deux. Un mix de conquistador, d’empereur chrétien et de promoteur culturel. Une sorte de Steve Jobs médiéval, version glaive et parchemin. Et quelque part, on vit encore dans son Europe. Même si, bon, il aurait probablement trouvé nos textos un peu... barbares.

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