Timbre : 1966 SAINTE CHAPELLE PARIS

Description
Vitrail de la Sainte-Chapelle (le baptême de Judas)
Commentaire

T’imagines ? Une chapelle construite en moins de trois ans, qui ressemble à une cage de verre géante, perchée au cœur du vieux Paris. C’est pas un décor de série fantasy, c’est la Sainte-Chapelle. Saint Louis (le roi, pas la ville) l’a faite bâtir au XIIIe siècle pour abriter les plus précieuses reliques chrétiennes, dont la fameuse Couronne d’épines du Christ. Il l’avait achetée aux Vénitiens, qui la détenaient en gage… eh oui, même les reliques servaient de caution à l’époque.

Ce lieu, c’est un chef-d’œuvre gothique pur jus. À l’extérieur, pas forcément grandiloquent. Mais à l’intérieur… madre mía, c’est un feu d’artifice de lumière. Quinze verrières de 15 mètres de haut racontent, en 1 134 scènes (!) de l’Ancien et du Nouveau Testament, toute l’histoire biblique façon BD médiévale. Et dans l’une des fenêtres, on voit une scène assez méconnue : le

"baptême de Judas". Pas le Judas, non — un autre, qui aurait guidé Sainte Hélène vers l’endroit où était enterrée la Vraie Croix. Il devient chrétien, puis évêque de Jérusalem. Une vraie légende, au sens propre.

Le plus fou ? D’après la Fondation du patrimoine, plus de 70 s vitraux sont d’origine. C’est presque un miracle que ce joyau ait survécu à la Révolution, aux guerres, à la pollution, aux pigeons… Et comme disait Jean de Jandun (un philosophe parisien du XIVe) : “On se croit ravi au ciel.” Franchement, il exagère à peine. Le silence, la lumière colorée, la hauteur… Tu y entres, et pouf, tu redescends plus.

Alors voilà : un roi pieux, une couronne d’épines, un livre d’images géant en verre. Et 800 ans plus tard, la magie opère toujours. Faut y aller au moins une fois. Et sans téléphone, hein.

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