Timbre : 2026 LE BLEU DANS L'ART

Description
Emission d'un carnet de douze timbres-poste où le bleu, couleur universelle qui symbolise le ciel, l’eau, la nuit et l’infini, a inspiré de nombreux artistes de toutes les époques et courants artistiques.
Commentaire

Il circule une drôle d’idée parmi les amateurs d’art : certaines couleurs semblent avoir une vie propre. Le bleu, par exemple. On dirait qu’il respire. Et voilà qu’un carnet entier lui est consacré, comme un petit hommage à tout ce qu’il évoque depuis des siècles. Ça m’a fait sourire, parce qu’on oublie souvent que cette couleur n’a pas toujours été aussi banale qu’aujourd’hui : au Moyen Âge, elle était rare et chère, presque aussi précieuse que l’or.

En feuilletant l’histoire racontée par ce carnet, on traverse des univers très différents. On tombe sur Yvaral, qui joue avec la lumière comme avec un jouet électrique, puis sur Paul Klee, qui peint la nuit comme si elle chantait. Et évidemment, Van Gogh n’est jamais loin ; lui, le bleu, il l’a malaxé, trituré, presque avalé dans ses nuits tourbillonnantes et ses amandiers qui respirent. J’ai repensé à une visite au MoMA où un guide chuchotait que pour Van Gogh, “le bleu n’était jamais vraiment calme, toujours un peu nerveux”. C’était peut-être vrai.

Ensuite arrivent les horizons marins,

ceux de Lacombe ou de Burckhardt, qui sentent le vent froid et font un bruit de vagues rien qu’en les regardant. André Brasilier, lui, capture une plage normande qui semble presque tiède, ce qui m’a rappelé une citation de Camus disant que « la mer toujours recommencée » calme même les pensées trop bruyantes. Et puis Magritte, évidemment, toujours à l’affût pour glisser un peu de mystère. Degas, quant à lui, fait virevolter ses danseuses jusqu’à ce que leur bleu devienne un souffle.

Ce qui frappe, c’est le mélange : des peintres de toutes époques, certains nés en Île-de-France, d’autres en Provence ou en Suisse, et tous ayant trouvé dans cette couleur un terrain de jeu infini. On dirait presque un fil bleu qui relie les générations, du XIXᵉ siècle jusqu’aux artistes contemporains comme Sara Hayward ou Leila Barton.

Et je me demande : si une simple couleur peut traverser le temps à ce point, qu’est-ce qu’elle nous racontera encore dans cinquante ans ? Peut-être juste qu’on cherche tous un peu de ciel, même dans nos poches.

WikiTimbres

Mes timbres & notes personnelles
www.wikitimbres.fr