Timbre : 2025 Marie-Madeleine Fourcade 1909 - 1989


Description
Provenant du bloc à l’effigie d’hommes et de femmes qui ont dit non à l’occupation au péril de leurs vies. Cette émission s’inscrit dans les commémorations des 80 ans de la Libération de la France.
Commentaire

Une journée tranquille — presque banale — quand on découvre que derrière une vie ordinaire se cachait une héroïne pas si ordinaire : voilà l’histoire de Marie-Madeleine Fourcade (née à Marseille, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, département des Bouches-du-Rhône).

On est en 1941. La France suffoque sous l’Occupation. Les rues bruissent de pas pressés, les volets se ferment un peu trop vite, on se méfie de tout. Et dans ce décor, Marie-Madeleine, 32 ans à peine, prend la tête d’un réseau de résistance. Pas n’importe lequel : l’Alliance. Un groupe redoutablement efficace, spécialisé dans le renseignement pour les Alliés. Et elle, elle devient « Hérisson ». Oui, un hérisson — parce qu’elle pique quand il faut. 

Imagine-la dans une pièce mal éclairée, un vieux poste radio qui grésille, l’odeur du tabac froid et du café qu’on laisse traîner. Elle coordonne des dizaines, puis des centaines d’agents qui portent tous des noms d’animaux : un léopard, un aigle, un lion… Le réseau sera surnommé « l’Arche de Noé » —

bon, un peu répétitif avec les animaux mais c’est comme ça. On dirait presque un jeu, sauf qu’à la moindre erreur, c’est la mort.

Elle-même échappe deux fois à l’arrestation. Deux fois ! On ne parle pas d’un hasard heureux, mais d’un sacré courage. Elle continue malgré tout, enceinte, puis mère de famille, à envoyer des infos cruciales aux Alliés, comme des détails sur les fusées V2 allemandes. On la voit presque courir dans la nuit, son manteau mal boutonné, un message crypté coincé contre son coeur, et le souffle court.

Quand la guerre s’achève, elle ne disparaît pas dans l’oubli. Elle se bat pour que les résistants ne soient pas laissés de côté, et publie plus tard son récit : « L’Arche de Noé », sorti en 1968. Une façon de dire : « voilà ce qu’on a fait, nous aussi ».

Alors, soyons honnêtes : qu’est-ce qu’on ferait, nous, avec cette force tranquille qu’elle avait ? On pourrait au moins garder un peu de sa détermination, juste pour ne pas baisser les bras trop vite.

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