Timbre : 2025 Réveille-matin

- Description
- Provenant du carnet illustrant l’histoire de la mesure du temps, du cadran solaire à la montre-bracelet. Réalisé en collaboration avec le musée du Temps de Besançon, il met à l’honneur des objets iconiques. Installé dans le palais Granvelle, le musée présente une collection exceptionnelle d’instruments anciens et rappelle le rôle majeur de Besançon dans l’horlogerie française
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Certains objets ont un pouvoir étrange : ils changent notre vie sans qu’on s’en rende vraiment compte. Le réveille-matin fait partie de ceux-là. Un petit machin posé sur une table de nuit, qui décide sans discussion que notre sommeil est terminé. À l’époque de nos arrière-grands-parents, se lever tôt signifiait écouter le coq ou la cloche du village. C’était bucolique, oui, mais pas franchement compatible avec l’usine ou le train à 7h12. Alors au XIXᵉ siècle, on invente ce compagnon un peu tyrannique : le réveil mécanique.
Au début, son tic-tac nerveux résonnait dans la chambre sombre, et la sonnerie… ah, cette sonnerie ! Une cloche interne qui sautait frénétiquement. Rien de délicat là-dedans. Tu te réveilles la bouche pâteuse, le cœur qui cogne, et tu te promets : demain, je le jette par la fenêtre. Et puis non. Parce qu’il faut aller bosser. Les années passent, les réveils deviennent plus précis, plus petits, plus décoratifs aussi. Certains voyageurs
Au XXᵉ siècle, les boutons se multiplient : arrêt, répétition, lumière… Et le fameux snooze débarque dans nos vies. Appuyer une fois. Puis deux. Puis « encore 5 minutes ». Mauvaise idée, mais plaisir coupable. Finalement arrivent les réveils électroniques, puis les smartphones, qui se prennent pour les maîtres absolus du matin. Le vieux réveille-matin devient presque un objet de déco. On le regarde avec un sourire tendre, un peu coupable : on l’a abandonné pour un écran.
Pourtant, lui ne se déchargeait jamais, ne plantait pas, ne t’espionnait pas dans ton sommeil. Il faisait juste ce pour quoi il était né : te sortir du lit, parfois en grognant un peu.
Peut-être qu’un jour, on retrouvera le charme du cliquetis et des aiguilles qui vibrent. Parce que se réveiller, c’est recommencer. Et ça, aucun progrès ne pourra nous l’enlever.
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