Timbre : 2025 Montre bracelet


Description
Provenant du carnet illustrant l’histoire de la mesure du temps, du cadran solaire à la montre-bracelet. Réalisé en collaboration avec le musée du Temps de Besançon, il met à l’honneur des objets iconiques. Installé dans le palais Granvelle, le musée présente une collection exceptionnelle d’instruments anciens et rappelle le rôle majeur de Besançon dans l’horlogerie française
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Elle accompagne nos journées sans qu’on y pense vraiment. Une montre-bracelet, c’est un geste : tourner le poignet, jeter un œil rapide, repartir. Rien que ça… et pourtant quelle histoire derrière ce petit objet si banal aujourd’hui. Imagine : on commence par porter le temps dans une poche, puis un jour, on décide de l’attacher directement à notre peau. Comme si le temps devait coller à la vie.

Au début du XXᵉ siècle, ce sont surtout les militaires qui s’y intéressent. On raconte que pendant la Première Guerre mondiale, sortir une montre de poche au milieu des tranchées, sous la pluie et les obus, c’était un peu suicidaire. Alors on bricole : quelques anses soudées sur le boîtier, une lanière en cuir… et hop, le poignet devient le nouvel emplacement officiel du temps. Pratique, efficace, presque un détail — mais un détail qui change tout.

Les années passent, le conflit s’éteint, et la montre-bracelet quitte le champ de bataille pour envahir les salons. Les femmes la

trouvent élégante, les hommes la jugent moderne. Dans les années 1950, elle devient même un symbole de réussite : offrir une montre pour un anniversaire, un diplôme, une carrière… c’est offrir un futur. Le tic-tac régulier rassure : on avance, on progresse, on vit.

Puis le quartz arrive dans les années 70, avec des chiffres précis et des prix imbattables. Les montres mécaniques auraient pu disparaître, balayées par la révolution électronique. Mais non. Elles survivent, parce qu’elles portent autre chose que l’heure : un savoir-faire, un petit cœur qui bat sans batterie. Un héritage d’horlogers, la loupe à l’œil, les mains noircies par l’huile et la passion.

Aujourd’hui, certains se contentent d’un smartphone. D’autres, un peu romantiques peut-être, gardent à leur poignet ce compagnon fidèle. Comme si la montre-bracelet murmurait : « profite », ce qui, soyons honnêtes, n’est pas la pire des complications.

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