Timbre : 2025 CAPITALES EUROPÉENNES - VILNIUS

Il y a des villes qu’on croit connaître de loin et qui, dès qu’on gratte un peu, révèlent un sacré mélange. Vilnius en fait partie.

Déjà, son nom change comme une vieille enseigne repeinte trop souvent : Vilnė, Vilna, Wilno… Chaque couche correspond à une époque, à une influence étrangère. Lituaniens, Polonais, Russes, Juifs, Allemands, Biélorusses… tous ont laissé un morceau d’eux-mêmes dans cette capitale. Au XVIᵉ siècle, elle avait déjà une université (1579), ce qui en faisait une sorte de cerveau géant dans la région. Et puis il y a ce surnom un peu dingue : la “Jérusalem du Nord”, parce qu’elle a accueilli des Juifs persécutés dès le XIVᵉ siècle. Une ville refuge, mais pas figée.

Si tu lèves la tête là-bas, tu tombes sur la tour de Gediminas, octogonale et un peu fière, bâtie par le grand-duc au XIVᵉ siècle. Puis sur la porte de l’Aurore (1522), ultime vestige des anciens remparts, qui planque dans une minuscule chapelle une Vierge Marie considérée comme miraculeuse. Perso, j’aime pas trop les icônes… enfin si, parfois, ça

Mais Vilnius n’est pas seulement un musée à ciel ouvert. La ville respire : 61 % d’espaces verts, des parcs, la rivière Néris qui coule tranquille. Et, détail qui m’a fait sourire, ils veulent atteindre la neutralité carbone en 5 ans. Déjà plus de 100 km de pistes cyclables, des transports propres… franchement, ça avance. Tout ça sans oublier la biodiversité. On dirait une cité qui jongle avec son passé et son futur, parfois maladroitement, mais avec une vraie énergie.

Alors oui, c’est une capitale avec des pavés, des toits rouges et des icônes sacrées. Mais aussi une ville qui pédale vite vers demain. Et peut-être que, dans dix ans, on parlera de Vilnius non plus seulement pour son histoire compliquée, mais comme l’une des capitales les plus vertes d’Europe.

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