Timbre : 2025 GISÈLE HALIMI 1927-2020

Description
Emission d'un timbre à l’effigie de Gisèle HALIMI, avocate et figure du féminisme, disparue il y a 5 ans.
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Elle avait dix ans à peine quand elle a dit non. Pas un non poli, pas un non discret. Un vrai refus, rageur. Gisèle Halimi, alors gamine dans une Tunisie corsetée de traditions, a fait la grève de la faim parce qu’on voulait qu’elle serve ses frères à table. Rien que ça. Elle a tenu bon. Et elle a gagné. Ce n’était que le début.

Elle aurait pu choisir la tranquillité. Mais non. Halimi a choisi le droit, les plaidoiries, les combats impossibles. Elle a défendu l’indépendance de la Tunisie, s’est opposée à la torture pendant la guerre d’Algérie. Et puis il y a eu cette affaire, celle de Djamila Boupacha, en 1960 — une jeune militante algérienne violée et torturée. Grâce à Gisèle, le scandale éclate. Tout le monde apprend. Personne n’oublie.

Mais ce qui l’a propulsée dans le cœur du combat féministe, c’est

Bobigny. En 1972, elle défend une ado qui a avorté après un viol. Le procès secoue la France. Trois ans plus tard, l’avortement devient légal. Derrière la loi, il y a le verbe de Gisèle. Sa fougue. Son indocilité.

Elle n’a jamais baissé la garde. Pas pour le Vietnam, pas pour les Basques, pas pour les Palestiniens. Même en politique, elle n’a pas fait de la figuration. Elle a fondé “Choisir”, avec Simone de Beauvoir. C’était son credo : choisir, au lieu de subir.

Et aujourd’hui, cinq ans après sa mort, La Poste lui rend hommage. Pas juste pour son visage imprimé sur du papier gommé. Mais pour sa voix, ses colères, son courage. Sa phrase résonne encore : « Ne vous résignez jamais. » Elle, elle ne s’est jamais résignée. Même quand c’était compliqué. Même quand elle était seule.

Et dire qu’à dix ans, elle avait déjà tout compris…

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