Timbre : 2022 CHEFS-D’OEUVRE DE L’ART - Arcimboldo Le printemps (détail)

Description
Provenant du carnet de 12 timbres au tarif lettre illustré de détails de chefs-d'oeuvre de la peinture
Commentaire

Guiseppe ARCIMBOLDO (v.1527-1593) : oeuvre "Les Saisons" avec "Le printemps" - v.1566 / huile sur toile / V 63,5 x 76 cm / © RMNGrand Palais (Louvre) / Jean-Gilles Berizzi Arcimboldo, peintre maniériste, célèbre par ses portraits suggérés par des végétaux, des animaux ou des objets astucieusement disposés, assume la fonction de portraitiste de cour de l’Empereur Maximilien II de Habsbourg (règne 1564-1576). S’il peint plusieurs membres de la famille impériale, il doit rapidement sa célébrité à des séries de têtes composées représentant les Saisons, les Eléments, des métiers et des personnalités de l’époque. Chaque tableau consiste en un assemblage de végétaux, d’animaux ou d’objets divers qui forment astucieusement un buste et une tête, et qui doit permettre de reconnaître l’identité du sujet. La première série des Saisons fut peinte en 1563 pour l’Empereur, puis fut répétée à plusieurs reprises. Les Saisons adoptent les codes du portrait avec une présentation des visages de profil, alors délaissée pour les vraies effigies mais qui veut s’inscrire dans l’héritage des images de l’Antiquité, tels les

monnaies de la Rome impériale. Suscitant d’abord étonnement et amusement, les compositions d’Arcimboldo cachent également un discours politique très raffiné. Un poème de Giovanni Battista Fonteo (1546-1580, poète et humaniste) offert à l’Empereur en 1569, en même temps qu’une série de Saisons et une autre sur les Eléments, donne la parole aux têtes allégoriques qui, chacune, révèle la puissance de l’empire dont le pouvoir s’inscrit dans un temps infini, tout au long du cycle éternel des saisons. Celles-ci évoquent les quatre âges de l’homme : l’enfance, l’adolescence, la maturité et la vieillesse. Elles expriment aussi le tempérament relié à chaque saison : le caractère sanguin du Printemps, colérique de l’Eté, mélancolique de l’Automne et flegmatique de l’Hiver. Les Saisons du Louvre se distinguent du modèle original de 1563 (Vienne, Kunsthistorisches Museum) par la nature du support, le bois étant remplacé par la toile. Le cycle présente également une bordure formée de guirlandes de feuilles et de fleurs autour des têtes composées qui ont été ajoutées anciennement, mais ne sont pas originales.

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